1975, 6 Mai, des scientifiques sont sur le point de trouver un moyen d’anéantir le cancer. Ils y travaillent depuis plusieurs années jours et nuits dans l’espoir d’aboutir. Et maintenant, la première ébauche de leur travail va être testée dans quelques jours sur une condamnée de cette maladie incurable.

1975, 13 Mai, Amélie Browning, la condamnée du cancer des poumons vient d’être déclarée hors de danger par les médecins. Ses tumeurs ont totalement disparu, elle est sauvée. Nous avons réussis, le progrès est là. Cette maladie pas si incurable que cela vient d’être mise à l’épreuve et le résultat est plus que positif. Tous les malades se précipitent pour se faire soigner. Les non-malades en font de-même avec ce moyen de prévenir au lieu de guérir. Les condamnés retrouvent le goût de vivre. Une nouvelle ère commence.

2020, en Amérique, comme c’était beau cette époque où l’on croyait avoir réussis à détruire pour toujours cette maladie si détestée causant la mort de centaine de personnes. Mais c’était révolutionnaire sur le moment, tellement magique que des personnes sûres de ne jamais avoir le cancer se sont tout de même lancées dans cette aventure. Mais qui aurait pu savoir que des effets secondaires arriveraient quelques années plus tard ? Pas moi, malheureusement. Qui je suis ? Amélie Browning, l’ancienne condamnée, mais si j’avais sus, j’aurais préféré mourir que transporter ce gêne en moi.
Plusieurs condamnés sont morts, des personnes hors de danger sont mortes, des enfants sont morts. Et ceux qui comme moi ont survécu, ont continué leur vie, comme si tout allait bien. Mais c’est en agrandissant notre famille qu’on s’est rendu compte de ce que l’ont faisait. Nos progénitures ont été contaminées ! Certains sont morts à peine âgés de 4 ans et moins, mais encore ici, d’autres ont survécu et se sont retrouvés en zone de quarantaine. Sur ce bout de terre appelée 56-XX-03. Cette île où nos enfants vivent, loin de nous. Certains déjà adultes, d’autres à peine adolescents. Cela fait 4 ans que ma fille Millicent y est, et je suis toujours sans aucune nouvelle.

2020, à 56-XX-03, cela fait exactement 4 ans que je suis enfermée sur ce bout de terre. Je suis considérée comme une erreur de la nature, mais ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas moi qui aie revendiqué un médicament inefficace et dangereux, j’en aie fait les fraies … Ce que nous sommes exactement ? Certains se disent supérieurs, d’autres anormaux, ce qui est sûr c’est que nous sommes différents de la race humaine. Nous nous faisons appeler les Thanatos. Nom relatif à la personnification de la mort, ce que d’après les humains, nous devrions être. Exterminés. Nous possédons des sortes de dons, comme certains les appelle, d’autres sont plutôt négatifs pour les termes, mais passons. Ces dons, sont des caractéristiques, nous sommes nés avec. Certains pouvant contrôler l’eau par la pensée, d’autres pouvant déclencher des incendies. Des dangers. Et c’est pour cela que nous avons été transférés sur cette île. Certes, tous les besoins vitaux sont là, même plus, car oui, je ne vous aie pas dit, mais avec nos différences nous avons bouleversé l’ordre naturel des choses. Alors imaginés ce qui est impossible ? Et bien ici, c’est possible. Ce n’est pas une vie.