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Changement de design en cours, désolé pour cet horrible mélange de rouge et bleu ! BE PATIENT !
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| jtrouveraisuntrucmieuxensuite ; Shame on you | |
| Auteur | Message |
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My real identity is Iroise G. Wellington
Commérages : 8 Since : 09/10/2010
| Sujet: jtrouveraisuntrucmieuxensuite ; Shame on you Sam 9 Oct - 22:04 | |
| Tic tac, tic tac. Un café ou alors deux, la pression exercée par le petit lapin blanc ne me brusquait pas. Stoïque et anormalement calme, mon attention se portait fascinée sur un pli malencontreux d’une page imprimée la veille. Ces quelques minutes de fixation avaient fait naître en moi un sentiment particulièrement désagréable dont il m’était presque impossible de me défaire, mélange de frustration et de révolte silencieuse, jusqu’à ce que la décision d’imprimer à nouveau soit prise pour l’apaiser. Soigneusement, je rangeai le tout dans une chemise et quittai l’appartement. Arborant des artifices purement féminins en adéquation avec le rôle assigné pour la journée, aujourd’hui j’aimerai dior et je ne prendrai pas le métro, je serais écœurée par la politique actuelle et j’irai finir ma soirée dans les bras d’un inconnu qui m’aura proposé une coupe de champagne dans un de ce bars ou le déguisement est de rigueur. Perchée sur mes talons hauts je voyais la vie d’u autre œil, je l’imaginais sous une autre forme, un autre monde accessible le temps d’une journée. Sans à priori, je voulais découvrir des gens, leurs idées, leur lubies et les partager sans qu’ils n’aient à s’inquiéter des miennes. Un taxi s’arrêta devant moi et je m’y engouffrais dévorant impétueusement les paysages urbains avec une fascination certaine. Le temps du trajet, mon esprit s’égara, imaginant une quantité de gens pour qui ma lubie du moment ne serait que routinière, tergiversant sur leur pensées, leur angoisses et leur joies, je n’étais qu’à la recherche d’une sensation étrangère. Rien ne fut vraiment long, et j’émergeai à l’entrée de l’université plongeant corps et âme dans une foule bruyante et informe. L’engouement et la vie cognait contre moi, effleurait ma peau. L’enthousiasme se mêlait aux conversations, qu’on avait qu’en septembre-octobre, quand on s’évertuait à croire qu’on ne satisferait pas du minimum syndical, qu’on était capable de tenir ce genre de résolutions plus d’un mois et demi avant de finir par sécher et angoisser une semaine avant les examens de janvier. Aujourd’hui je me ficherai pas mal des cours de statistiques, aujourd’hui j’avais l’intime conviction que je me destinais à quelque chose de différent.
Mon regard avide, s’attardait à l’observation de ces gens, dont les visages m’inspiraient curiosité et fascination. Puis il s’est posé sur ce type près de la machine à café. On connaissait mon goût pour ces petits grains moulu et on connaissait également la réputation de ce type. Fondateur d’un micro organisme particulièrement fascinant au sein de l’université, il était de ces personnes qu’on aborde pas qu’on se contente d’observer et de craindre non s’en s’abstraire d’une curiosité dévorante. Aujourd’hui, j’allais parler à ce type, pour tout les gens qui ne l’auraient jamais fait, à l’aveuglette comme ça, sans raison particulière ou peut être une qui m’échappait encore. Je m’avançais, l’esprit vide sans un quelconque calcul, avant de m’appuyer sur la machine à café et d’enfiler quelques pièces à l’intérieur et de poser mon regard curieux dans le sien.
« Iroise. Pas la peine de te présenter, je sais qui tu es, un type avec une réputation de connard, qui s’emmerde assez à la fac pour créer un ordre social tout à fait fascinant. Je suis admirative, plus qu’écœurée une chance pour toi. » Je ponctuai ma phrase d’un sourire avant de plonger mes lèvres dans le liquide brûlant qui allait à coup sur me faire tenir deux heures de plus, dans un amphithéâtre trop rempli avec un professeur à la voix soporifique comme compagnie. Je devrais être impressionnée ou tout au moins prudente avec ce genre d’individu mais il semblerait que j’en sois proprement incapable pour l’instant, pire je poursuis ne sachant pas si il va m’envoyer balader ou trouver l’audace d’une telle approche particulièrement incongrue sans avoir pourtant l’envie de l’anéantir d’une remarque désobligeante qui couperait probablement cours à la conversation. Le destin semble manifester l’envie de compliquer davantage la situation et je ne lui en suis que plus reconnaissante encore, tout ce qui complique donne un intérêt supplémentaire, même lorsque cela incombe de devoir fixer maladivement la courbure du col de sa chemise comme j’avais pu le faire avec la feuille imprimée du matin. Maniaquerie sans doute, survenant dans les moments les plus inappropriés, j’attrapai le rebord de son col pour soumettre ce pli impertinent à mes exigences me fichant en cet instant éperdument du côté peu conventionnel de l’acte en lui même.
« Tu prends combien de sucres dans ton café ? »
Question sans aucune utilité, question qui me fait sourire parce qu’en plus d’être innocente elle survient dans un instant ou elle ne trouve pas sa place. L’incongruité de la situation me plaisait sans que je ne sache mettre une raison sur mes actes. J’appréhendais sa réaction tout en m’en délectant, tentant d’imaginer ce qui pouvait se produire dans sa tête là maintenant tout de suite, alors qu’une fille sortie de nulle part s’affairait à remettre en place le col de sa chemise après l’avoir abordé d’une façon plus que douteuse et avant de lui poser des questions hors sujet dont la réponse ne semblait avoir un sens que pour elle. Etrange, folle, bizarre, peut être en effet, immergée dans mon propre délire mental, j’éprouvais les plus grandes difficultés à avoir un point de vue critique sur mon comportement. Sujet d’observation particulièrement attrayant, ce type m’intriguait et me fascinait indéniablement. Une question brûlait cependant mes lèvres et elle demeurait tout ce qu’il y avait de plus rationnel cette fois-ci, je la laissais prendre part à la conversation, je n’avais réellement que peu de choses à perdre, qu’il filme ma faute de goût anticipée du lendemain ne m’effrayait pas vraiment.
« Pourquoi tu filmes ces gens ? C’est vrai, si tu me trouves étrange, sache que pour ma part tu as dépassé ce stade depuis un moment. » Réellement intriguée, je soutenais mon regard, un sourire avenant collé aux lèvres, l’envie d’en savoir plus, l’envie de comprendre, l’envie de me plonger dans un esprit qui différait en tout point du mien et entrevoir d’autres visions, un rite pour moi, une source de frustration pour d’autres, c’était plus fort que moi.
Dernière édition par Iroise G. Wellington le Dim 10 Oct - 3:09, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: jtrouveraisuntrucmieuxensuite ; Shame on you Sam 9 Oct - 23:33 | |
| « Je cherche désespérément un ami qui me préexiste. Jusqu'ici, je n'ai pas eu de chance. J'ai dû vous façonner. Mais tu vois, ça ne marche pas. Un jour ou l'autre, la créature va dîner chez les Desprez-Coudert et pour entériner son nouveau standing, achète un tableau blanc. »
Je le vois. Je le devine sur le devant de la scène, faisant face à cette foule en délire. Ce que je ne devine pas c’est son arme. Je la vois très clairement. Je ne sais pas pourquoi je tombe. Je sais parfaitement que tout ceci est un rêve. On aurait jamais laissé une telle célébrité joué à la roulette russe devant des milliers de spectateurs. Je ne sais même pas qui c’est. Peut-être personne en vrai mais là c’est quelqu’un de célèbre. Très célèbre. Et le silence règne, tout le monde retient sa respiration puis je me retrouve debout sans me souvenir m’être relevé. Etais-je seulement vraiment tombé ? Et ce silence blanc est dérangeant pour un rêve. Toujours moins dérangeant que l’alarme de mon réveil. Sauf que ce n’est pas le mien. Je cherchai à tâtons l’existence d’une table de nuit mais celle-ci n’était pas là. Je n’étais pas chez moi ou alors je dormais à l’envers dans mon lit. Mais ça ne pouvait pas être mon lit. Chez moi ça ne sentait pas les relents d’alcool. J’ouvris les yeux, étonné et affligé de ne pas savoir où je me trouvais. Il me fallut plusieurs minutes avant de réaliser que j’avais dormi par terre, enroulé dans un duvet qui n’avait sans doute pas vu la lumière du jour depuis plusieurs moi. Le réveil sonnait au dessus de ma tête et les grognements qui provenaient de mon lit étaient simplement produit par cet imbécile ; celui qui se prétendait un de mes amis, qui avait trop bu et que j’avais laissé dormir chez moi pour espérer ne plus l’entendre beugler dans la rue comme un veau qu’on égorge. Laissant là mon problème d’alcool, de lit défait et de ronflements, j’avais décidé de faire un effort de présentation car quoi qu’il en soit, je restais le leader des wonderview. Et ça aurait été un paradoxe que d’être source de rumeur sur ma propre personne alors que je m’occupais des défauts des autres.
Ayant pris pour habitude de sauter le petit déjeuner, je m’arrêtai à la machine à café du bâtiment. Tout était une histoire de relation et de tact avec celle-ci. Il était rare que j’accepte de payer pour un café. Il me suffisait d’utiliser le crédit des autres, pour peu qu’ils oublient de récupérer leur monnaie ; chose qui arrivait régulièrement. C’était l’instant précis où j’avais l’intention de partir avec mon café en direction d’un petit groupe qui semblait bien affairé à se payer la tête des autres. Mais non. Il a fallu que cet androïde m’aborde. Je me crispai légèrement. Voilà qu’elle m’ôtait toute possibilité d’avoir l’espoir de la faire fuir. Elle savait qui j’étais, comment je m’appelais et ce qu’on disait sur moi. Je levai les yeux au ciel, définitivement exaspéré par la race humaine. Elle attendait une réponse peut-être ? Un sourire ? Un autographe ? Je bus une gorgée du liquide brûlant, souhaitant me voir plus détendu que ce que je n’étais en vérité. « Faut-il encore savoir ce qu’est un connard et l’avoir vu pour pouvoir affirmer que j’en suis un. Sinon, vous risquez tous de sous-estimer les capacités d’un tel individu en tant ébranleur de vies sociales. Tu cherches quoi au juste ? Une récompense parce que tu prétends avoir plus d’admiration que de dégoût pour moi ? »
Je me savais agressive. Froid. Désobligeant. Je m’entendais et cela contribuait à mon humeur de la journée. Si je n’étais pas capable d’accepter un tel abord avec décontraction c’était que je pouvais retourner chez moi dormir car tout allait s’annoncer sous le même signe. Ou sigle : AJMM. Distrait je regardais les gens, par coutume. Observer, traquer, se souvenir, puis laisser tomber. C’était une gymnastique qui s’était progressivement ancrée en moi au point que cela deviennent inconscient. Le retour à la réalité fut brutal. Le contact. Je reculais brusquement mais trop tard, manquant de renverser mon café. Il lui prenait quoi à celle-ci ? Je lui renvoyai un regard noir avant de passer une main dans mon cou. Pire que ma mère. J’avais trouvé pire que ma mère. Ou du moins, c’est elle qui m’avait trouvé.
« Deux… » Réponse spontanée à laquelle je n’avais nullement eu besoin de réfléchir pour répondre, ne pouvant pas, par la même occasion, me forcer à me taire. En quelques minutes cette fille sortit de nulle part me rendait fou. Résolu, je m’appuyai à la machine à café, comme si dorénavant ses questions tordues n’auraient plus réellement d’emprise sur mon flegme. Je restais silencieux, sans même la regarder. Je patientais, sachant pertinemment qu’elle n’allait pas s’arrêter là puisque moi-même, lorsque je partais à la guerre , je n’étais pas capable de m’arrêter dans mes remarques cyniques, à moins que l’autre ne fuit. Je tournai la tête vers elle lorsqu’elle posa une énième question, enfin réceptif à son délire. Je ne pus alors pas m’empêcher de rire. Pourquoi ? Eh bien, pourquoi les vaches ont-elles des tâches ? Et puis moi, au-delà de l’étrange…Quoi de plus naturel. J’haussai les épaules pour toute réponse, amusé. « Pourquoi certaines filles préfèrent porter des jupes et d’autres des robes ? On n’en sait rien. C’est débile comme question puisque une jupe et une robe…Ca dévoile les même choses. Mais on va dire que c’est comme ça. Là c’est un peu pareil. C’est parce que j’aime bien. J’assouvis ma soif d’observation et de besoin d’étude sur autrui. » Je l’observais calmement, comme je l’avais déjà fais avec tant d’autre puis avais haussé un sourcil. Autre chose ? Les cours ne m’ont jamais passionné et pourtant j’avais cette capacité à retenir en écoutant. Faculté qui était sans doute venue grâce à cette déformation de toujours traquer les défauts des autres. Se souvenir de leurs conversations. De leurs failles.
« Ce n’est pas que je te trouve folle mais peut-être un peu. Cependant si toi tes cours ne t’intéressent pas, j’aimerai aller aux miens, à moins que tu ne me donnes une bonne raison de rester avec moi. Si tu as d’autres questions, invite toi donc dans l’amphithéâtre. Je n’ai jamais aimé les scandales au milieu de tout ces crétins donc je ne risque pas de te manger… » Après réflexion, il me parut bon, la concernant, d’ajouter un détail. « Sauf si tu continues à me prendre pour ta Barbie en m’habillant correctement à ta guise. »
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| Sujet: Re: jtrouveraisuntrucmieuxensuite ; Shame on you Dim 10 Oct - 14:34 | |
| Agression, défense aussi probablement. L’approche était peut être un tantinet trop directe pour que je ne me risque pas à recevoir ce genre de réplique cinglante et bien envoyée. Un sourire n’aura pas suffit à adoucir son humeur, et c’est presque tant mieux. En tout état de cause, ce n’était pas la sympathie que je recherchais, mais bien une réaction quelconque sur laquelle m’appuyer, le reste n’avait que trop peu d’importance pour être pris en compte si la limite de la violence physique n’était pas franchie, je n’étais masochiste à un tel degré. Etrangement, c’est sa réaction qui me fit sourire, poussant le vice jusqu'à me décrocher un léger rire qu’il interprétera de la manière qu’il souhaite. Le mécanisme s’est il enclenché ? L’ai-je provoqué et poussé dans ses retranchements, jusqu’à ce qu’il finisse par donner l’image exacte de ce que les gens attendent précisément du leader des Wonderview ? Un leader se doit probablement de préserver l’image d’autorité et d’inaccessibilité qu’il inspire, ainsi je ne lui en voulais pas le moins du monde et ne me formalisais pas de ses remarques acides, me contentant de sourire inlassablement.
« Je ne me souviens pas avoir sous entendu que je me fiais aux on-dit, quand à ce que je cherche, je me demande pourquoi tu poses la question, n’est-ce pas évident ? Je viens t’adresser la parole parce que tu ne l’aurais pas fait toi même, trop occupé à chercher un moyen pervers de faire plier la machine à café à tes désirs comme tu le fais souvent pour ne pas avoir à dépenser quelques centimes. Quant au côté direct de l’approche, je ne pensais pas que tu le déprécierais autant, je voulais juste t’épargner la sempiternelle scène du « Je renverse mon café sur ta chemise blanche pour avoir une excuse pour t’adresser la parole. » j’ai préféré témoigner ma fascination pour l’esprit étrange que tu incarnes sans avoir à utiliser de subterfuges qui auraient conduit sans doute au même résultat ; ton manque imminent de sympathie pour l’espèce humaine. »
Nouveau sourire, nouvelle gorge de café. Des semaines d’observation pour enfin tenter une approche. Ce genre de spécimen social m’avait toujours intrigué dans le fond. Excédant de lucidité, passé sombre, ou je ne sais quoi encore, quelque chose agissait sur sa perception du monde et la rendait effroyablement cynique à un point que le seul le plaisir du malsain pouvait apaiser. Il ne répondait pas au profil de type joueur et insouciant qui ne se rendait pas compte de ce qu’il pouvait bien avoir crée et pourtant, il en était l’instigateur, cela faisait de lui quelqu’un de forcément lucide et calculateur. Bien évidemment, lorsqu’ils se rendaient compte d’une telle bizarrerie psychologique, les gens fuyaient bien souvent, pour ma part et je n’avais jamais réellement compris pourquoi je demeurais attirée, incitée à la curiosité, faisant fi du sombre au profil d’un réel intérêt. Demain ? Plus rien n’aura d’importance, qu’il s’agisse de son café ou du reste, mon esprit aura voleté ailleurs sans doute, et ses commentaires abjectes sur mon look plus négligé que la veille subiront le même sort. Peut être irais-je pousser le vice jusqu’à tenter une nouvelle approche sous une autre forme, aller dans le sens inverse d’aujourd’hui, être totalement confuse et m’abstraire de tout raisonnement logique. Sa réaction brusque à ma maniaquerie me coupa dans ma réflexion et j’en fus étonnée. Il décida cependant de répondre mécaniquement à ma question sur le sucre et j’ajoutais d’une voix douce.
« Un seul, et je préfère ceux de forme ronde. » les sucres en morceaux basiques étaient les plus répandus sur le marché, ils accompagnaient les pauses café, offrant un dosage référent, sur lequel se baser en société. Pour obtenir une demi dose, il fallait casser le morceau de sucre en deux et les chance d’obtenir deux part symétriquement égales étaient quasiment nulles. Le sucre rond à l’inverse sucrait moins qu’un sucre ordinaire, tout en sucrant plus qu’une demi dose. De mon point de vue, ce qu’il se faisait de mieux, préserver l’arôme du café, tout en l’adoucissant et sans bien entendu m’imposer la vision particulièrement frustrante d’un sucre mal cassé. « Tu devrais essayer. »
Sa décontraction soudaine en un rire réellement amusé annonça qu’il allait enfin se livrer à mon jeu délirant et j’en fus reconnaissante. L’écoutant attentivement, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire heureuse qu’il daigne étayer lui aussi ses questions existentielles qu’on aurait pu facilement trouver excentriques. « La robe offre une certaine fluidité j’imagine, et la jupe de meilleures possibilité de customisation. Un choix personnel purement féminin sans nul doute. » Certains aiment la césure, l’abstrait, la profusion, d’autre la symétrie l’ordre et…, mon regard s’attarda sur ses cheveux. Mes muscles se tendirent, l’envie me dévora, une mèche insolente glissait inopinément et tangiblement du mauvais coté de son crâne. Signes de nervosité, mes doigts bougeaient seuls, avide d’une intervention justifiée et efficace sur ce phénomène capillaire déstabilisant. Lui continuait flegmatique, son discours répondant à ma question sans que je ne puisse pleinement profiter du moment. Assouvir un besoin d’observation, nous n’étions pas loin quand pour ma part cela ne virait pas à l’obsession et à la fixation. La torsion de cette mèche devenait intolérable, la suite de sa phrase me dissuada cependant d’agir sur elle.
« Pardonne moi, je trouvais que pour quelqu’un qui passe son temps à traquer les fautes de goût des autres, un faux pli c’était plutôt moyen. » Si ce n’était que cela ce serait sans doute moins grave mais c’est bien pire, avoir des toc, ça fou un coup à l’égo, et c’est quand on décrypte totalement l’appellation toc que le sens achève, je n’ai jamais aimé le mot compulsif. « Je te suis, j’ai de quoi m’occuper entre deux question tordues. » J’attendis qu’il se mette en route pour le suivre avant de chasser le plus naturellement et le plus discrètement du monde un cheveu qui s’était accroché à sa veste au niveau du dos. Je ne savais pas ou j’allais, ce malade pourrait tout aussi bien être un littéraire qu’un futur avocat hargneux, ou un philosophe un peu barré -si ce n’est pas un pléonasme- qui étudierait la relation entre jupes et robes pour en faire une thèse. Je m’installai à côté de lui et lui jetai un regard en biais qui vint s’accrocher à sa mèche de cheveux qui était bien évidemment de mon côté. Je déballai un livre tentant de me focaliser sur le caractère tri-componentiel de l’attitude, mais cela s’avérait particulièrement pénible, dérive encore, j’avais bien envie de quitter l’amphithéâtre, ou pire encore sortir une brosse qui anéantirait sans état d’âme cette mèche aventureuse. Film dans ma tête, j’imaginai un instant ma main se saisissant fermement de l’accessoire en question dans mon sac pour lui asséner le coup fatal, faisant converger ce bouquet de cheveux vers un objectif commun plus approprié. Regard noir au sommet de son crâne, j’avais l’intime conviction qu’il me provoquait.
« Tu vas terriblement m’en vouloir, mais je vais te désobéir. » Ma main replaça sa mèche dans un geste expert. « Ca m’empêche de me concentrer. » |
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| Sujet: Re: jtrouveraisuntrucmieuxensuite ; Shame on you Dim 10 Oct - 19:00 | |
| « Après tout ce que les hommes ont fait pour lui, Dieu aurait tout de même pu se donner la peine d’exister, vous ne croyez pas ? » «Tu ne peux que te fier aux sous-entendu à moins d’avoir déjà été invité chez moi…»
Mon agacement montait d’un cran à chacune de ses phrases qui ne servaient à rien, si ce n’est à ça. L’idée grossière de sortir prendre l’air, peut-être griller de la nicotine et s’assurer de mon futur cancer devenait de plus en plus tentante et pourtant je ne bougeais pas. Quel leader aurais-je été si j’avais fui face à une folle tout droit sorti de l’asile, qui pour son jour de permission dans le mode avait décidé de venir me tourner autour ? Je n’aurais plus été leader sans doute. Juste un mouton bon qu’à bêler et prendre chien pour loup. De temps à autre mon regard, envieux, glissait vers ce petit groupe de conversation qui à présent semblait m’observer. Le langage des signes est le plus violent qu’il soit. En un regard on peut faire comprendre ce qui prendrait toute une phrase à l’oral. Son histoire de sucre manqua presque de capter mon attention mais à vrai dire, qu’ils soient ronds, carrés ou ovales, j’en mettrai toujours deux dans le café, pour le plaisir d’être dans l’excès.
Sa remarque me laissa un arrière goût infect. Métallique. Je la jugeai d’un rapide coup d’œil, avant de détourner le regard avec dédain. « Pense à me le faire remarquer la prochaine fois. J’ôterai ma chemise et ta la laisserai pour que tu la repasses et puis je te rassure. Porter une marque française pour jouer au mouton, c’est de moins mauvais goût qu’un faux-pli de quelqu’un ayant un regard critique. » Je m’approchai d’elle et murmurai à son oreille. « Va te faire soigner, être maniaque c’est encore plus affligeant que d’être une bête couverte de boucles grises. » Je finis mon café gratuit puis me dirigeai vers l’amphithéâtre pour un cours dont la matière m’échappait. D’un coup d’œil je compris rapidement qu’elle m’avait pris au sérieux et me suivait. Avais-je blâme un quelconque dieu la veille ? Grec, romain ou occidental… ? Le temps de trouver une place dans l’amphithéâtre j’étais apaisé et avais oublié partiellement sa présence, saluant ceux que je croisais ou reconnaissais. Lorsqu’elle m’annonça que j’allais lui en vouloir, nous étions assis. Je tournai la tête vers, fronçant légèrement les sourcils, nageant dans une incompréhension des plus totales. Je tressaillis doucement lorsqu’elle remit mes cheveux en place mais ne fis aucune remarque, comme si son cas était désespéré au point de me laisser impassible. Après un instant, je soupirai et me tournai vers elle, plongeant mon regard dans le sien. Cette fille dépassait tout entendement. Elle venait me parler pour strictement rien et me suivait en cours comme l’ombre de mon chien. Et je ne l’avais jamais vu avant et ne la reverrai sans doute pas à moins qu’elle ne me lâche plus. J’affichai un sourire cynique puis me penchai sur elle et l’embrassai. Je me redressai, mimant une réflexion intense. « Ca m’empêchait de me concentrer de savoir que tu étais la plus folle de nous deux. » Je ris doucement, amusé par mon propre tempérament qui parfois me paraissait étranger, puis j’entrepris de sortir mon ordinateur, comme si tout était parfaitement normal.
A l’entente de mon prénom, je fis un effort pour regarder derrière moi. Surtout lorsque je compris qu’il s’agissait de mon patronyme entier. Sheamus. S’ils n’étaient pas nombreux à se risquer à me parler en face, certains avaient encore l’audace de tenter la provocation, une fois qu’ils étaient certains que je ne me lèverais plus pour lui retirer deux dents en un tour de magie particulièrement violent. Après un geste plutôt disgracieux du bras envers l’imbécile je pus reprendre ma position initiale, serein. « Tu vois, je n’ai rien contre les gens qui ne sont pas tout à fait correct dans leur tête. Ca ne me regarde pas véritablement. Par contre j’en ai après ceux qui se débrouillent pour irriter. Et, tu dois pouvoir comprendre que se voir affubler d’une nouvelle voisine en cours fais parti des choses qui peuvent devenir irritantes si ma voisine ne calme pas ses pulsions. D’accord ? Sinon je te retrouve demain et je viens vêtements froissés, chemise mal boutonnée et cheveux décoiffés. Et je te pourris ta journée simplement en te suivant et en t’empêchant de remettre quoi que ce soit en plus. Hunhun ? On se comprend là ? Garde tes mains de ton côté et on pourra encore faire semblant de s’entendre. » Je l’interrogeai du regard, ayant fais de mon mieux pour ne pas tomber dans les ondulations granuleuses et agressive de la voix que j’employai en général. Le ton suave avait quelque chose…d’horripilant mais, nonobstant cela, j’avais fais un effort pour elle, me disant que si je ne la brusquais pas, elle comprendrait peut-être mieux. Ou alors elle me prendrait pour un psychopathe. Dans les cas, cela signifierait que le message serait passé, quoi qu’il en soit… Je m’étirai doucement puis repris mon observation de cette… Iroise ? Et si j’avais eu les yeux verrons, est-ce qu’elle m’aurait demandé de fermer les yeux pour lui parler ? Et si j’avais été punk, avec seulement une moitié du crâne rasé… ? Et si j’avais répondu trois sucres, chiffre impair ? « Un jour, tu me ramèneras des sucres ronds. Et tu sais, la robe, c’est comme la jupe seulement, pour la robe il ne faut pas avoir de défaut si on veut que ça rende bien. La jupe, ça peut toujours se porter avec un col roulé. » Je détournai le regard, affichant un regard amusé, comme si j’avais trouvé là une nouvelle façon de me distraite, comme un enfant qui invente un nouveau jeu débile. « Vas-y. On va s’occuper. Morpion, pendu, cap, marelle… ? Craps ? Poker ? Loup ? » En fait, pour le cours d’aujourd’hui, c’était sans doute fichu. « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je suis bon en jeux. Ha et j’aime bluffer. Sinon je peux toujours m’en prendre au type en dessous mais ça m’embêterait de m’occuper de la sorte. C’est un peu comme…. User un jouet neuf avant Noël. » |
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Commérages : 8 Since : 09/10/2010
| Sujet: Re: jtrouveraisuntrucmieuxensuite ; Shame on you Mar 12 Oct - 1:16 | |
| « Peut être, mais n’ayant aucune envie de m’y fier, je ne crois pas avoir besoin d’invitation pour l’instant. » Je lui adressai un sourire avant de rire, et de ne plus m’en formaliser, malgré son imminent manque de calme. Etais-je à ce point agaçante pour qu’il perde aussi facilement son sang froid. Du profil qu’il affichait et arborait en public, il semblait pourtant plutôt mesuré comme garçon et je peinais à croire que je puisse influer aussi négativement sur son humeur pour une simple retouche de col. Après tout, tout était envisageable et les réactions imprévisibles exerçaient sur moi une fascination sans pareille. Mes remarques, qui n’étaient pourtant pas agressives, n’avaient pas vraiment l’art et la manière de lui plaire, et il ne trouva comme alternative que de me chuchoter à l’oreille que j’avais comme un sérieux problème de maniaquerie. Sourire toujours je lui répondis. « Ton diagnostique clinique est certes rapide, mais exact, cela me soulage, je ne vais plus avoir besoin de me retenir pour le cacher maintenant, cela devenait hautement insupportable de voir toutes ces mèches et de craindre de passer pour une folle si j’osais seulement les remettre en place. Etant donné que tu me prends déja pour une folle, c’est plus un problème je dirais. » Et j’étais soulagée, si il me cassait un bras je pourrais toujours le dénoncer, avoir des ennemis haut placés dans la hiérarchie scolaire je n’avais jamais testé cela non plus, mais il restait tout de même une chance qu’il reste calme, une toute petite chance.
Ses réactions, si j’avais rêvé qu’elle soient incohérentes furent au delà de mes espérances même, puisque que ce type avait tout bonnement pris la décision de poser ses lèvres sur les miennes. Je restais un moment perplexe avant de me remettre à la lecture de mon livre ne cherchant pas plus à comprendre qu’à analyser, sans doute voulait il juste me déstabiliser parce que lui même ne supportait pas de l’être. Sa phrase confirma partiellement mes pensées sur la question et je secouai la tête en riant. « Y’a pas de mal, je me sens moins seule à avoir des toc. Le tien est quand même un brin plus gênant. » Plongée dans mon ouvrage, je ne pris pas réellement le temps de m’attarder sur la scène qui se déroulait derrière moi, mais la voix de mon voisin de tablée m’interpella.
« Faudrait il encore que tu me retrouves dans cette masse de gens. Mais que tu risques tes principes de leader de la mode universitaire en débarquant débraillé rien que pour moi, ça me touche. » Rien n’était dit sur le ton de la raillerie, mais bien au contraire avec une dose d’humour, on m’avait toujours dit que tout passait mieux avec. Un silence s’imposa et j’imaginais sans mal que ce qui arrivait était le processus normal d’une conversation qui se termine par des menaces. Soit, je ne toucherais plus à ses cheveux, après tout ce n’était pas les pires, du moins je l’espérais. Faire une telle promesse n’était cependant pas dans mes capacités internes. Ayant probablement décidé de faire en entrave à sa règle d’or qui consistait à être constamment désagréable, il m’adressa à nouveau la parole et cette fois pour reparler des sucres de formes ronde. « Pas de problème, on parlera de nos toc autour d’un café et si tu te tâches je te déshabille, deal ? » Je le fixais un instant pseudo sérieuse avant de rire. « C’est une plaisanterie, bien que j’en sois absolument capable. » La suite de ses paroles m’étonna cependant, lui qui voulait ne manquer sous aucun prétexte l’un de ses cours me semblait tout à coup bien plus frivole, puisqu’il voulait à présent jouer à l’un de ses nombreux jeux qu’on instaurait pour tuer le temps. Morpion ou autre, j’en connaissais certains, mais son comportement m’étonnait. S’était il résigné à me supporter pour le reste de la journée et à dire adieu à son cours alors qu’il avait témoigné quelques minutes auparavant le désir de le suivre ? « A ce que je vois tu es toujours déconcentré, qu’est ce que tu as fait du type sérieux que j’ai croisé devant la machine à café ? » Je traçais un quadrillage sur une feuille de papier et inscrivais une croix en haut de la première colonne. La plupart des gens avaient ce tic vraiment étrange de commencer par la case du milieux ce qui assurait certes plus de possibilités de faire une ligne puisqu’un tel placement incluait les diagonales, mais aussi une stratégie moins dissimulée et nettement plus facile à déjouer car prévisible. Les erreurs d’inattention de l’adversaire étaient plus fréquentes lorsqu’on daignait bousculer le jeu et ne pas inscrire les mêmes schéma en utilisant la case du milieux comme première manipulation. En définitive terminer par cette case pourrait être réellement intéressant. Mon regard se posa sur l’étudiant à ma droite et j’affichai à présent un sourire amusé. L’interpellant vaguement je posai ensuite mes lèvres sur les siennes en simple retour des choses.
« Puisque ça t’aide à te concentrer, et que c’est à ton tour de jouer, j’ai pensé que ça pourrait t’aider. »
J’eus comme l’envie de rire, parce que cela n’avait tout simplement pas de sens, mais il allait probablement encore s’énerver. J’avais comme la sensation de le pousser à bout, et je ne comprenais pas vraiment la raison pour laquelle, après une remarque désobligeante, il revenait cependant vers moi. Son psychisme s’avérait complexe, mais m’intriguait, bien plus il fallait le dire que toutes les amies que j’aurais pu me faire à l’extérieur en abordant la simple expression « Fashion week ».
« T’aimes bluffer ? Moi aussi dans un certain sens, sûrement pas le même que le sien, ou peut être que si, après tout je ne te connais pas, t’es juste au moins aussi bizarre que je peux l’être aux premiers abords. Tu fais quoi après les cours ? »
Question simple et sans arrières pensées notables, j’aimerai juste connaître la deuxième facette de ce personnage hors cadre universitaire et cours passés à jouer a des jeux sans grand intérêt.
uuuuc
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